jeudi 22 décembre 2011

Ma soixante septième montée à Jérusalem

Ordonné prêtre à la Pentecôte 1972, j’ai demandé, comme cadeau d’ordination, un pèlerinage en Terre Sainte ; je pensais alors que ce serait l’unique occasion que j’aurais de connaître le pays de Jésus. Et voilà que, depuis 1973, j’en suis à ma soixante septième montée à Jérusalem, sur trente huit ans ; or, il est écrit dans le livre du Deutéronome (2,14), lorsque le peuple hébreu va enfin entrer dans la terre promise : « De Cadès Barné au torrent de Zéred notre errance avait duré trente huit ans »... Depuis 1977, j’ai guidé et accompagné spirituellement 58 groupes, pour un total de 1.617 pèlerins ; parmi eux, 43 confrères assomptionnistes, dont le P. Boris, que j’ai laissé dans notre caveau de Saint-Pierre  en Gallicante le 31 juillet 1980. A partir de juillet 1981, j’ai mis au point un programme de retraite itinérante que j’ai réalisé trente trois fois. J’y suis également venu trois fois pour des sessions de formation à l’accompagnement de groupes, et j’ai fait quatre séjours à Saint-Pierre en Gallicante, un de trois semaines en juillet 1994 pour aider l’économe, en mai 1997 pour l’inauguration de l’église après sa restauration, en septembre 2003 comme délégué du Provincial pour la Mission d’Orient. Le dernier séjour date de février 2011, pour une session de la Mission d’Orient, comme délégué du Conseil général. Je ne me doutais pas alors que j’y serais nommé Supérieur au mois d’août suivant ! Si j’ai soigneusement noté tous ces chiffres, cela est dû sans doute à mon réflexe d’économe. Econome pendant de longues années, d’abord en France, puis à Rome comme Econome général, j’ai tenu à équilibrer mon travail d’économat avec celui de la prédication de retraites, et spécialement de retraites en Terre Sainte.
Arrivé dans ma nouvelle communauté, je trouve des lieux magnifiquement rénovés par mes deux prédécesseurs. Je sens que je dois mettre à profit mon expérience d’accompagnement des pèlerins et de six ans de direction du centre d’accueil de Valpré à Lyon, pour favoriser l’accueil des pèlerins sur ce lieu saint de Saint-Pierre en Gallicante, avec mes trois confrères assomptionnistes, les quatre Sœurs Oblates de l’Assomption, un couple de volontaire et le personnel salarié.

P. Jean Daniel Gullung

mardi 14 juin 2011

Le P. Benoît Gschwind, provincial de France des Assomptionnistes

Le P. Benoît Gschwind, 47 ans, a été nommé mardi 14 juin supérieur de la province de France des Augustins de l’Assomption. Il succède au P. Benoît Grière, élu supérieur général de la Congrégation le 11 mai dernier.
Né le 30 septembre 1963 à Bâle (Suisse), Benoît Gschwind, Franco-Suisse, a effectué toute sa scolarité dans l’enseignement public en Alsace. Après une première année de médecine et un service civil en tant qu’objecteur de conscience, il entre en 1984 au noviciat des Assomptionnistes.
Ordonné prêtre en 1991 par Mgr Albert Rouet, alors évêque auxiliaire de Paris, il est nommé à la communauté assomptionniste de Soisy-sur-Seine (Essonne) et est envoyé auprès de l’aumônerie diocésaine de l’enseignement public du diocèse d’Évry. Pendant six ans, il collabore également au secteur paroissial de la ville nouvelle d’Évry.
En communauté à Cachan (Val-de-Marne) à partir de 1997, il prend à cette époque la responsabilité de la formation puis de la pastorale des jeunes et des vocations dans la province de France.
En 1999, il entre à Prions en Église dont il était devenu directeur de la rédaction en 2005.
Très impliqué dans le scoutisme, le P. Gschwind a été aumônier national de la branche scoute au sein des Scouts de France jusqu’en 2004, puis aumônier de la branche 11-15 ans des Scouts et guides de France. En 2008, il était devenu aumônier général adjoint du mouvement.
La province de France des Assomptionnistes (qui compte la France, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, la Bulgarie, la Russie, la Roumanie, la Grèce, la Turquie, Israël, le Togo, la Corée et le Vietnam) rassemble 252 religieux, dont 102 jeunes en formation. Elle a notamment la responsabilité du groupe Bayard, qui édite La Croix.

mardi 24 mai 2011

Un nouveau Supérieur général pour les Assomptionnistes

Le P. Benoît Grière, 53 ans, est le 10ème Supérieur général des Augustins de l'Assomption. Elu pour 6 ans le 11 mai 2011, le Français succède au P. Richard Lamoureux (Etats-Unis). Depuis 2005, il était Supérieur de la Province de France.
Médecin de formation, le P. Benoît Grière est entré dans la Congrégation des Augustins de l'Assomption en 1991 et a été ordonné prêtre en 1995.
Nommé d'abord à Madagascar comme coordinateur de la santé pour le diocèse de Tuléar, il sera, professeur de théologie au Séminaire de Fianarantsoa à partir de 1999. Curé de paroisse, médecin de la prison, responsable d'un Centre de Réhabilitation nutritionnelle, il a fait aussi partie du Comité d'éthique de l'Eglise catholique à Madagascar.
Rentré en France en 1999 pour être premier assistant du Provincial de France, chargé notamment de l'entreprise d'édition Bayard (2002-2005), il était Supérieur de la Province de France depuis 2005.

Il sera épaulé dans sa mission par un nouveau Conseil général : P. Emmanuel Kahindo (RD-Congo), Vicaire général, P. John Franck (Etats-Unis), Assistant général, P. Marcelo Marciel (Chili), Assistant général, Fr. Didier Remiot (France), Assistant et Econome général et P. Bernard Le Léannec (France), Secrétaire général.
La congrégation des Assomptionnistes compte aujourd'hui 834 religieux et 45 novices, répartis dans 130 communautés à travers 30 pays.

 
« Hommes de foi, hommes de communion, solidaires des pauvres et des petits »

Au terme du 32e Chapitre général (Rome, 2-23 mai 2011), plusieurs décisions ont été prises, dont la création d'une Province unique d'Europe (France-Espagne-Europe du Nord). Il a été aussi question des « Volontaires de l'Assomption » (bénévoles qui partent soutenir une action de la Congrégation) et de la formation des jeunes religieux à l'interculturel.

dimanche 24 avril 2011

Pâques : « Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité »

Les frères de la communauté assomptionniste,
Les sœurs Oblates de l’Assomption,
Evelyne et Olivier nos volontaires,
Les membres du personnel 
vous souhaitent de belles et saintes fêtes de Pâques.

Que la joie de Pâque inonde votre vie
et celle de vos proches !
Que la lumière du Ressuscité rayonne
sur notre humanité sauvée
et qui attend d’entrer dans sa gloire !

jeudi 3 mars 2011

La session du point de vue des soeurs

A la retraite-session organisée par les Pères AA responsables de la Mission d’Orient ont participé huit Sœurs Oblates.

Pour nous Oblates, cette session est un temps extrêmement important pour plusieurs raisons :
-          un temps de prière et de réflexion vécu dans une ambiance fraternelle entre sœurs et frères qui vivent et œuvrent dans la Mission d’Orient   
-          un temps de découverte des lieux saints
-          un temps de connaissance et rencontre avec les Eglises locales
-          un temps de rencontre d’un peuple très divers : juifs, musulmans, chrétiens.

Vu la diversité de religion et la diversité des Eglises, nous constatons l’importance du dialogue œcuménique et interreligieux.
Mgr Shomali nous a expliqué la situation actuelle du pays et ses espoirs pour l’avenir, suite aux évènements politiques des pays d’Afrique du Nord. Nous avons été touchées par les exemples que Mgr Shomali nous a donnés : le patriarcat latin de Jérusalem a construit des appartements où vont habiter des familles de différentes  religions.


Le Père Frans Bouwen, Père Blanc, nous a introduits dans la complexité de la genèse et le développement des Eglises orientales : genèse des diversités et genèse des divisions.
Nous sommes convaincues de l’importance du travail pour l’unité dans la diversité dans nos milieux de vie et de mission, en collaboration AA/OA.  
Le respect mutuel est important pour que notre témoignage soit crédible.

Les Oblates de l’Assomption présentes à la Mission d’Orient


mercredi 2 mars 2011

La famille assomptionniste en visite au Patriarcat

Ce mercredi 2 mars, un groupe de 24 pères et sœurs de la Mission d’Orient s’est rendu au Patriarcat, afin de rencontrer S.E. Mgr William Shomali, Evêque auxiliaire de Jérusalem. Cet entretien intervient à la charnière entre la retraite de ces membres de la famille Assomptionniste et la session à laquelle ils participeront ces jours-ci sur le thème du dialogue œcuménique et inter religieux.
Au cours de cette visite, Mgr Shomali a souligné l’importance du récent Synode, qui s’est tenu à Rome en octobre dernier, mettant l’accent sur la communion entre les Eglises orientales, de même que sur la question du dialogue œcuménique et inter religieux. L’Evêque a également parlé du rôle des religieux dans la pastorale en Terre Sainte.
Les membres du groupe ont ensuite pu poser quelques questions. Les mouvements populaires actuellement en action dans le monde arabe et leur potentielle influence sur la Terre Sainte ont notamment été évoqués. « Il ne faut pas regarder ces révoltes d’un mauvais œil, a affirmé Mgr Shomali, car ce sont des mouvements spontanés émanant du peuple et s’élevant contre des dictateurs ». Et de poursuivre : « Dieu n’est jamais absent de l’Histoire : il agit au cœur-même de ses mutations irréversibles ».
Une retraite de quelques jours sur la spiritualité orientale a précédé cette rencontre, en présence du Père provincial, le Père Benoît Grière, et du représentant du Supérieur général, le Père Jean-Daniel Gullung. Les participants sont désormais en session, avec les Pères Frans Bouwen et David Neuhaus, afin d’approfondir la réflexion sur le dialogue œcuménique et interreligieux, à partir d’expériences concrètes vécues ici en Terre Sainte mais aussi dans les pays respectifs où ils sont insérés.

Les Assomptionnistes et la Terre Sainte

En 1850, à quarante ans, le père d’Alzon est vicaire général du diocèse de Nîmes (France). Il dirige un collège, nommé collège de l'Assomption. Dans la chapelle de ce collège, la nuit de Noël, il prononce, pour un an, les vœux publics de religion et reçoit ensuite les vœux de quatre de ses amis: le P. Henri Brun, les frères Victor Cardenne, Hippolyte Saugrain et Étienne Pernet. C’est la date de naissance des religieux assomptionnistes, qui sont aujourd’hui un millier dans le monde. Ils sont connus par l’enseignement, les pèlerinages et la presse (première entreprise de presse chrétienne en France).
La communauté et le site de Saint Pierre en Gallicante dépend de la Province de France de la Congrégation des Augustins de l’Assomption (Assomptionnistes). Au sein de cette Province existe une entité appelée la "Mission d’Orient", constituée de l’ensemble des Communautés présentes en Orient depuis la Russie jusqu’à la Turquie en passant par la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce et bien évidemment la Terre Sainte. La Congrégation est présente dans ces régions depuis 1862 avec pour mission principale la rencontre avec les Eglises orientales et l’Orthodoxie.
Aujourd'hui, les prêtres assomptionnistes de Jérusalem entretiennent toujours de très bons liens avec le Patriarcat, avec qui ils collaborent étroitement.

Marie Malzac

Source : Site de Saint Pierre en Gallicante : stpeter-gallicantu.org

Pour lire l'article LPJ pour le bicentenaire du Fondateur des Pères Assomptionnistes à Jérusalem, cliquez ici :

mardi 1 mars 2011

Sur les chemins de Galilée

Les retraitants de la Mission d’Orient se sont mis au vert et ont poursuivi leur retraite en Galilée au bord du Lac et enfin à Nazareth.
Nous les avons vu emprunter la route du désert de Jéricho pour remonter la vallée du Jourdain. C’est au bord du Lac, sur le site de Dalmanutha qu’ils ont célébré l’Eucharistie sous le regard bienveillant de quelques fidèles inhabituels : un couple de ragondins, s’étaient  posés sur des pierres entourant le lieu de la célébration.
Le temps d’une photo de groupe, d’un clin d’œil sur les mosaïques de la Basilique de Tabgha et la joyeuse équipe a rejoint le kibboutz Ein Gev pour la dégustation de la spécialité locale : le poisson surnommé le « Saint Pierre ».
Le début de l’après-midi fut consacré à la visite de la ville de Jésus, Capharnaüm avant de se rendre à pied au site de la Primauté de Pierre. La boucle est ainsi bouclée. A Saint Pierre en Gallicante, le plus grand péché frappe l’élan de l’Apôtre Pierre, il renie son amitié pour Jésus, il jure même ne pas connaitre cet homme.
Mais là, au bord du Lac, voici venir le temps du « repêchage » de Pierre. Il avait renié par trois fois, Pierre devra professer le même nombre de foi son amour pour son ami et Seigneur.
Le temps est alors venu pour reprendre la route du retard sans manquer de passer en ce lieu où tout à commencé, l’Annonce à Marie et le long temps de préparation qui allait s’ouvrir pour Jésus afin de le mener au seuil de l’âge adulte.
C’est sur la route que le Père Thomas nous livra son dernier enseignement de notre temps de retraite.
Une page se tourne, demain s’ouvrira celle de la session.

lundi 28 février 2011

Et pendant ce temps, le site de Saint Pierre poursuit sa vie …

Ainsi va la vie à Saint Pierre en Gallicante. Paisible pour les retraitants de la Mission d’Orient invités à une introspection afin de débusquer toute présence en nous de « logismoi », ces mauvaises pensées qui viennent frapper à notre porte.
L’échelle de la divine ascension illustre bien cette montée progressive mais semée d’embûches qui au final nous mène en Dieu, accueillis par le visage rayonnant du Christ.
C’est ce même Fils de Dieu qui nous éblouit lors de notre contemplation de l’icône de la Transfiguration. L’expérience des Apôtres devient alors la nôtre. Jésus nous montre le chemin. L’ascension de la montagne entraine bien des épreuves et des fatigues. Mais au terme, aveuglés par la lumière qui émane du Christ, nous entrons progressivement dans une nouvelle création.
Pendant ce temps, le sanctuaire de Saint Pierre poursuit sa vocation d’accueil de visiteurs et de pèlerins. Au terme de cette journée, nous comptabilisons près de 2000 pèlerins ayant franchit le seuil de notre propriété.
Certains de nos frères retraitants sont bien obligés de rompre le silence afin de répondre à la demande présente d’un groupe de lillois en recherche de confesseurs supplémentaires.
Et puis, n’oublions pas de relater le passage du conseil d’administration des Focolari, pas moins de 85 personnes venus accompagner en Terre Sainte leur présidente Maria Voce qui a succédée à la fondatrice du mouvement Chiara Lubich décédée en 2008. C’est en voisine – les Focolari sont propriétaires du terrain attenant à celui de Saint Pierre – que la nouvelle responsable du mouvement des Focolari a entrepris une visite de courtoisie.

dimanche 27 février 2011

Comme un livre d'images ...


Notre temps de retraite se nourrit de la spiritualité orientale. Depuis le début de ce week-end, le Père Thomas se fait notre guide et nous la dévoile comme on découvre un magnifique livre d’images riche en couleurs et en significations. Avant tout, pour faciliter notre retrait du monde, notre entrée dans le silence et la prière, notre regard s’est posé sur la personne du Christ en prière à Gethsémani. Regardons ses mains, leurs mouvements sont révélatrices d’un Etre totalement orienté vers Dieu : tout recevoir, « tout donner ! » …
Au cours de ces quelques jours de retrait, le silence est un moyen pour favoriser cette orientation vers Dieu, sans oublier cette remarque de Bernanos : " Garder le silence, expression étrange. C'est le silence qui nous garde. "
Les premières pages de notre livre d’image s’ouvrent sur l’icône de la Création du premier homme. Il est placé au centre du plan divin. Le dimanche célèbre à la fois le premier jour mais annonce aussi le temps de l’accomplissement.




Lors de son dernier entretien de la journée nous lisons, avec l’expertise du Père Thomas, l’icône de la Nativité. Voici la nouvelle Genèse, Noël manifeste ce qui restait à accomplir, l’Epiphanie du Fils, image parfaite du Dieu vivant.




Et pour que notre approfondissement de la spiritualité orientale ne demeure pas à un niveau théorique, la participation à une liturgie orientale s’avère indispensable. Nos pas se sont donc dirigés vers le vicariat patriarcal grec catholique. Accueillis par l’archimandrite Joseph Saghbini,  nous participons à la Divine Liturgie célébrée en arabe.


samedi 26 février 2011

Jérusalem, le rendez-vous de l’Orient

Vingt-cinq religieux et religieuses assomptionnistes d’Orient, réunis pendant neuf  jours pleins pour faire le point : cela fait sans doute un bail que l’on n’avait pas vu cela ! Mais il est vrai aussi que cela faisait un bon moment que la rencontre annuelle de la « Mission d’Orient » ne s’était pas tenue à Jérusalem. Et il est non moins vrai que ladite Mission doit préparer une échéance impressionnante : cela fera 150 ans l’an prochain que le P. d’Alzon, fondateur des Assomptionnistes, a entendu l’appel du pape Pie IX à lancer sa toute jeune congrégation sur le front de l’unité à retrouver entre l’Eglise catholique et les Eglises orthodoxes – ce qui l’amènera à fonder ensuite une congrégation féminine, les Oblates de l’Assomption, pour appuyer l’action de ses religieux en cette aventure.

C’est ainsi qu’Assomptionnistes et Oblates sont aujourd’hui présents, le plus souvent en proche collaboration, en six pays marqués par le christianisme en version orientale : de Moscou à Jérusalem, en passant par la Roumanie (trois communautés), la Bulgarie, la Grèce et la Turquie. Et presque toutes ces communautés sont représentées, depuis ce matin au sanctuaire de Saint-Pierre-en-Gallicante, animé par l’Assomption sur le mont Sion, juste en face du mont des Oliviers et tout près de la Vieille Ville de Jérusalem. Un panorama qui fait rêver... et un contexte politico-religieux compliqué !

Voilà pourquoi, avant même de se lancer dans de grands échanges sur le dialogue entre disciples du Christ en Orient, puis de réfléchir aux engagements de l’Assomption en ces régions – ce sera le programme de la semaine prochaine ! -, les Frères et les Sœurs participant à cette rencontre annuelle prennent le temps du silence. Car on n’entre pas en Terre sainte sans se déchausser, sans se libérer de tout ce qui alourdit nos semelles habituelles. Trois jours de retraite et une journée de méditation en Galilée (avec pour guide le P. Thomas Maier, jeune Père Blanc allemand, supérieur de Sainte-Anne de Jérusalem), un tel retrait ne sera pas de trop pour purifier le cœur et l’esprit, à la rencontre du Seigneur sur sa Terre, avant d’envisager les chemins à venir !


Michel Kubler, aa
(communauté de Bucarest, Roumanie)

N.B. Liste des participants :
= Jérusalem : PP. Alain, Jean-Luc, Pedro, Melchior, Victor ; Srs Giannina, Laurence, Anna Petra, Jeanne-Thérèse.
= Bulgarie : P. Daniel.
= Roumanie : PP. Gheorghe, Celeste, Lucian, Cornie, Michel, Fr. Gwenaël ; Sr Monica.
= Russie : P. Adrien ; Sr Regina.
= Rome : P. Jean-Daniel.
= Bruxelles : Sr Véronica.
= Paris : P. Benoît ; Sr Bernadetta.

Saint Pierre en Gallicante, un chemin de repentance

Depuis l’époque byzantine, il s’est trouvé une église sur le site de Saint-Pierre en Gallicante (Saint-Pierre au chant du coq), qui serait l’emplacement du palais de Caïphe, lieu du procès de Jésus et du reniement de Pierre. L’église actuelle a été construite en 1931 par l’Assomptionniste français Etienne Boubet. Dans les années ’90, elle a été magnifiquement restaurée par les soins de Robert Fortin, un Assomptionniste américain, alors recteur du sanctuaire, et de l’architecte palestinien Samir Kandah. En lien avec la commémoration du reniement de Pierre, le repentir est un thème omniprésent dans la décoration de l’église. Un parcours de l’édifice fait entrer, de plus en plus profondément, dans un esprit de contrition, ce qui en fait un lieu sans équivalent. 
Le niveau supérieur de l’église a été conçu par le P. Boubet dans des nuances de vert et de violet, couleur du repentir, et un faible éclairage naturel. L’autel est flanqué d’images de saints pénitents, au nombre desquels Dimas, le « Bon larron », et Sainte Marie l’Egyptienne. Au second niveau, un extraordinaire bronze, aux reflets bleutés, du Serviteur Souffrant, invite les visiteurs à contempler les prophéties d’Isaïe accomplies en Jésus. Des pèlerins convaincus feront bien d’éviter de suivre la foule qui poursuit son chemin et, au contraire, de prendre le temps de méditer les Chants du Serviteur d’Isaïe, sur le lieu où commença leur réalisation.
Du côté opposé à la statue, un escalier conduit à la chapelle de la crypte, où la pierre se fait vivante dans un sanctuaire de marbre blanc. Trois peintures dans le style d’icônes modernes ornent le lieu. Sur celle de gauche, un coq, perché sur un pilier, est penché vers Jésus, dont les mains sont entravées, et qui fixe son regard sur Pierre après son reniement. Le tableau du centre représente Pierre pleurant sa trahison. Et la peinture de droite figure la réconciliation, avec la question de Jésus : « Pierre, m’aimes-tu ? »  Dans cette crypte, le pèlerin ne peut s’empêcher de penser à ses propres manques de fidélité au Christ.

Le parcours conduit ensuite le pèlerin à l’intérieur du rocher situé sous l’église, dans une citerne transformée en cachot. Sur ses parois, des croix ont été tracées, au cours des siècles, par des pèlerins qui sont descendus dans ce lieu où la tradition rapporte que Jésus a été emprisonné pendant la nuit qui a précédé sa mort. Dans ce lieu sombre, on récite habituellement le Psaume 88, dont voici les versets 4 et 6 (en fait, 4 et 7. NdT) :

Car mon âme est rassasiée de malheur
et ma vie est au bord de l’abîme,
On me voit déjà descendre à la fosse …
Tu m’as mis au plus profond de la fosse,
en des lieux engloutis, ténébreux.

Sur place, un psautier présente cette prière en 80 langues différentes. Et, lorsque la récitation de la prière est terminée, il arrive que les guides plongent la cellule dans une obscurité glaçante.

Dans « la fosse », tandis que les pèlerins font l’expérience de l’abandon subi par le Christ, leur chemin de repentance se poursuit. Parmi les lieux saints, Saint-Pierre en Gallicante occupe une place à part, car il permet à beaucoup de pénétrer pas à pas le mystère de la Passion du Christ et de laisser monter, dans leur cœur, un sentiment de repentir.

(*) Article de Drew Christiansen dans America, The Catholic Weekly, 24-31 janvier 2011.

vendredi 25 février 2011

Les chroniques de Saint Pierre ... en gallicante


Au mois de février 2009, dans une grande discrétion, apparaissait sur la toile un nouveau site consacré au sanctuaire de Saint Pierre en Gallicante (http://www.stpeter-gallicantu.org/). Son ambition : présenter un haut lieu de pèlerinage situé à Jérusalem en proximité des murailles de la Vieille Ville.
Le site web de Saint Pierre en Gallicante vient tout juste de fêter ses deux années d'existence. Les pèlerins et les touristes sont de plus en plus nombreux a franchir le portail de la propriété soit un à deux milliers par jour selon les périodes de l’année.
En guise de cadeau d'anniversaire, « stpeter-gallicantu.org » s'offre deux extensions ; un blog et un profil Facebook.
            L’un et l’autre profitent de l’ouverture de la Session annuelle de la Mission d’Orient de l’Assomption qui se tient cette année 2011 dans les murs de Saint Pierre en Gallicante du 26 février au 6 mars.
            La rubrique « Actualité » du site de Saint Pierre en Gallicante étant en friche depuis quelques mois, ce blog, « Les Chroniques de Saint Pierre », veut reprendre le flambeau pour relater l’histoire et l’actualité de ce lieu.
            Bienvenus à vous qui feuilletterez les pages de ces « chroniques » qui dorénavant s’afficheront sur la toile.